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jeudi 21 janvier 2010

L'Aurore.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. »
[Article 11 de la DDHC  de 1789]


Ce billet n’a pas pour but de me présenter ou de motiver ma démarche, mes idées ou mes opinions mais consiste simplement en une mise au point qui me semble nécessaire afin de pouvoir poursuivre en toute quiétude, sans avoir à revenir à des propos liminaires intéressant finalement, bien peu de personnes.


Le blog. 


L’idée de créer un espace d’échange tel que celui-ci, et de l’entretenir, n’est pas une idée anodine qui survient du jour au lendemain ; nombre de mes amis blogueurs pourront confirmer, je pense, que la création d’un blog reflète plus du souhait de trouver un nouveau moyen de communiquer ses convictions et d’en débattre avec un auditoire réceptif et interactif et qu’il convient donc d’en faire quelque chose de mûrement réfléchi. Ne souhaitant aucunement faire la promotion de ma propre personne et conformément aux dispositions de l'article 6, III, 2° de la loi 2004-575 du 21 juin 2004, j'ai choisi de rester anonyme.
Ainsi, il me semble opportun d’apprécier un instant le choix du nom de ce blog pour s’arrêter ensuite sur les thèmes qui y seront abordés, que chacun puisse d’ores-et-déjà savoir de quoi il retournera.


L'Aurore.


Fondamentalement, L’Aurore évoque à juste titre, plusieurs journaux différents, pour des causes différentes ; néanmoins, il sera fait dans les prochaines lignes, un éclaircissement de la confusion qui peut régner dans les esprits.




Pour les plus avisés d’entre nous, L’Aurore est un quotidien républicain socialise français qui parut entre 1897 et 1914, fondé par un certain Ernest Vaughan et qui connut notamment au sein de sa rédaction Francis de Pressencé, Urbain Gothier ou bien encore Georges Clémenceau. Le journal fut rendu célèbre grâce au pamphlet « J’accuse… ! » d’Emile Zola, apportant son soutien au Capitaine Alfred Dreyfus, accusé d’espionnage avec les allemands ; le texte qui fut publié le 13 janvier 1898[1], se présentait sous la forme d’une lettre ouverte au Président de la République Félix Faure, garantissant une renommée nationale qui est encore d’actualité aujourd’hui, lorsque nous revenons au collège ou au lycée sur cette sombre affaire politico-juridique rappelant l’antisémitisme lattant qui rôdait en France à la fin du dix-neuvième siècle. Le journal disparut à l’orée de la première guerre mondiale alors que les locaux des journaux de l’époque se désertaient pour cause de mobilisation militaire. 


Après la libération de Paris en 1944 par les forces alliées, un ancien député du Front Populaire,  Robert Lazurick, fonda le journal L’Aurore, reprenant ainsi l’héritage de son homonyme disparu trente ans plus tôt. Porte-voix des pieds-noirs rapatriés dans les années cinquante avant de devenir le journal d’opposition, centriste, dans les années soixante, L’Aurore connu un réel succès et dépassa certaines années en volume de publication son concurrent direct, Le Figaro. Chemin faisant, le journal finit par perdre son fondateur et opéra une fusion avec son ancien rival, prenant ipso facto une ligne éditoriale plus à droite, avant de disparaître en tant que tel. Pour beaucoup aujourd’hui, ce journal n’évoque rien (malgré la participation de nombreux écrivains connus) mais je vois déjà parmi mes lecteurs quelques publicistes[2] cherchant dans leur GAJA un fameux arrêt Société du journal « L’Aurore »  (CE, Ass., 25 juin 1948, Recueil Lebon p. 289, GAJA n° 62) instituant le principe de non-rétroactivité des actes administratifs.


Ainsi, ne pouvant m’empêcher de croire que la gauche républicaine a quitté le pays depuis bien longtemps et ne voulant pas laisser sombrer un tel monument des périodiques français dans l'oubli, je me permets de reprendre le titre de feu L'Aurore ; bien évidemment, les propos qui seront tenus présentement sous ma plume n'engageront que ma simple personne.


Les thèmes abordés.


Il convient, je pense, de définir dès maintenant les sujets qui seront abordés ici même. Bien que la brève définition que j'ai pu faire de L'Aurore (l'historique, il s'entend) laisse entrevoir mes thèmes de prédilection et sans qu'il soit nécessaire d'établir une liste exhaustive (chose malheureusement impossible, je le crains) je vais tâcher de mettre à part trois grosses thématiques qui retiendront mon attention au cours des billets à venir :
1.       Le droit : De prime abord, il me semble nécessaire d'honorer la formation que je suis depuis plusieurs années maintenant ; bien que je ne me considère pas comme un juriste accompli et au risque de passer pour un simple ersatz de cette noble matière aussi technique que diverse, mes connaissances me permettent néanmoins d'apporter des vues argumentées, éclairées permettant de créer du débat et d'engager ainsi la discussion sur des sujets pouvant relever de l'actualité juridique comme de la formation universitaire ou bien encore de l'Histoire du Droit, domaine pour lequel j'ai une particulière affection.
2.      La politique : Du premier point découle presque de façon évidente le second, le droit est      intimement lié à la politique et pour ceux qui en douteraient encore, il suffit d'entrer dans l'hémicycle du Parlement pour s'en rendre compte. Je m'octroierai donc avec plaisir de commenter l'actualité politique et sociale tâchant de conserver un esprit bon enfant et sans défendre corps et âme les préceptes d'un parti politique plus qu'un autre.
3.      La culture : L'exception culturelle française n'est pas morte ! Si ce blog n'a pas pour vocation de parler peinture, littérature ou musique, je me réserve le droit de quelques digressions suivant mes humeurs et mes envies [3].
Finalement, les thèmes abordés resteront donc assez sérieux bien que je tenterai dans la mesure du possible de ne pas ennuyer mes lecteurs dont je connais l'attitude volage dès que le sujet devient trop ennuyeux. Au demeurant, comme dit précédemment, rien ne m'empêchera de parler de la pluie et du beau temps, si tant est que cela soit digne d'intérêt.


Quoiqu'il en soit, je ne peux que vous souhaiter une bonne lecture et j'espère réussir à provoquer de la discussion grâce aux commentaires.


Omnibus.




[1] : Alors que le journal n’a qu’à peine trois mois d’existence et compte moins de cent numéros. 
[2] : Publicisten.m : Être difforme, ayant souvent des difficultés à s'insérer en société, disposant d' accointances avec le Droit public.
[3] : Après tout, chacun est libre de faire ce qu'il souhaite chez soi !

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